Nicolas Sarkozy à Buno-Bonnevaux, mon village perdu...

Article du Parisien ce matin…

Il est stressé mais plutôt content de recevoir le président de la République. Samuel Herblot, un agriculteur de 33 ans, s’apprête à voir débarquer ce matin chez lui, à Buno-Bonnevaux, pas moins de trois ministres et… Nicolas Sarkozy. Une foule d’officiels pour un petit village de 500 habitants, perdu au sud de Milly-la-Forêt.

Samuel Herblot est installé là-bas depuis 2008, sur 180 ha situés à la frontière de l’Essonne et de la Seine-et-Marne. Il y cultive du blé, de l’orge, de l’estragon et des betteraves. Cet adhérent du syndicat des Jeunes Agriculteurs ne comprend toujours pas pourquoi il a été choisi. Seule explication à ses yeux : « Je suis un agriculteur moyen, qui diversifie ses cultures. Comme beaucoup, je ne gagne que 1000 à 1200 € par mois, avec un gros emprunt à rembourser chaque année. » Hier matin, Samuel Herblot a accueilli le préfet et une quinzaine de personnes venues repérer les lieux et préparer la visite présidentielle. Ensemble, ils ont fait le tour du propriétaire. Deux membres de la sécurité de Serge Dassault ont fait un passage express… Le sénateur UMP de l’Essonne, proche du chef de l’Etat, devrait être présent aujourd’hui. Samuel a aussi affûté ses arguments avec Christophe Hillairet, le président de la chambre d’agriculture d’Ile-de-France, et Damien Greffin, président des Jeunes Agriculteurs sur la région. Depuis mercredi, jour où il a appris la venue de ce visiteur un peu particulier, Samuel Herblot a balayé le hangar où il gare son tracteur. C’est là qu’aura lieu la réunion de travail de ce matin après une visite de l’exploitation.

A part ça, Samuel n’a pas modifié ses habitudes. Mais il confie : « Ce n’est pas tous les jours qu’on reçoit un chef d’Etat chez soi et j’ai quand même beaucoup de poids sur les épaules, car on compte sur moi pour représenter l’agriculture! » Samuel Herblot parlera baisse de revenus, subventions et avenir du métier. Il espère « faire découvrir le monde agricole » au chef de l’Etat et attend les propositions présidentielles. « Est-ce qu’il en fera? Je ne sais pas! »

Source Le Parisien